Komponieren, was heisst das heute?

Zum Auftakt des neuen Jahres wird im Folgenden das neue Kompositions-studium an der Hochschule der Künste Bern HKB vorgestellt.

Graziella Contratto — Seit gut einem Jahr laufen im Fachbereich Musik an der Berner Hochschule der Künste HKB verschiedene Entwicklungsprozesse in den Curricula ab: Als erster Studienbereich stellt nun die Kompositionsabteilung ihre Neukonzeption des Kompositionsstudiums vor, den Master in Composition/creative practice. In einem Workshop mit internationalen Künstlerinnen und Künstlern aus den Bereichen Komposition, experimentelle Performance, Konzept- und Klangkunst oder composed theatre entwickelte der Studiengangsleiter und Komponist Xavier Dayer mit seinem Kollegium ein neues Studienangebot: Nicht mehr «Klassik», «Jazz» oder «Sound Arts» gelten als Eintrittstore mit ihren tradierten Konsequenzen für künftige Kompositionstudierende, sondern das eigentliche kompositorische Profil soll im Prozess des Studiums erst entwickelt werden: dank einer hochindividualisierten Begleitung durch verschiedene Professorinnen und Professoren, durch flexible Kernfächer und eine stark akzentuierte Projekt- und Praxiserfahrung. Der Begriff der Creative practice möchte diese Offenheit und die schöpferische Haltung dahinter zum Ausdruck bringen, gleichzeitig weist er auch auf die spezifischen Berner transdisziplinären Strömungen und Vernetzungen hin, die ein Kompositionsstudium in einem übergeordneten Narrativ erleben lassen. Im Gespräch mit Graziella Contratto erläutert Xavier Dayer seine Überlegungen bei der Konzeption des neuen Studiums.

Xavier Dayer, vous avez repensé l’enseignement et la structure d’études pour le nouveau Master in Composition/creative practice à Berne. Pouvez-vous nous décrire les axes centraux de la filière ?

J’observe avec bonheur une jeune génération de créateurs aux idées paradoxales souhaitant à la fois l’individualisation et la création collective, la diversité des compétences et l’ultra spécialisation. Pour répondre à cela nous avons entrepris avec l’ensemble de mes collègues des réformes concernant notre formation et nous aurons à Berne, dés la rentrée en septembre 2019, un nouveau Master in Composition/Creative practice conçu sur trois grands axes:

Un enseignement extrêmement individualisé avec des enseignants choisis par les étudiant-e-s avec une ouverture totale des profils dans tous les styles.

Des cours de perfectionnement à choix dans des domaines variés allant de la musique électronique, au pratiques « curatorielles » jusqu’au Théâtre musical.

Et enfin plusieurs semaines intensives réunissant l’ensemble des étudiant-e-s de la filière et entièrement axées sur la créativité collective.

Ou faut-il placer le « moi » du (jeune) compositeur, de la compositrice aujourd’hui ?

A première vue la recherche du « moi » est extrêmement valorisée dans nos sociétés et la conception romantique de l’artiste comme celui qui franchit la « loi » pour imposer son « moi » rôde encore, le nouveau visage de cette conception est celui de la « disruption ». Cette vision doit être à mon avis questionnée et réfléchie car dans les faits personne ne sait précisément quelle est cette loi… alors comment franchir « héroïquement » une limite inexistante? A ce titre, j’ai été fasciné d’observer lorsque nous avons réuni de nombreux compositeurs de renommée internationale, dans le contexte du développement de notre Master en composition : aucun ne pouvait définir avec précision les apprentissages fondamentaux de la composition au 21e siècle !

Entre Superdiversité et Héritage, Selfie-ness et Participation – comment se prépare votre filière aux défis d’aujourd’hui ?

Je ne trouve qu’une possibilité pour répondre à un tel défi : la con-frontation des étudiants eux-mêmes directement et frontalement aux contradictions de notre époque. Le temps où un professeur ou une institution pouvait donner une réponse sur la part d’héritage devant être intégrée ou non intégrée est entièrement révolu. A Berne, le Master in Composition/Creative practice ne donnera aucune consigne de ce type mais nous nous efforcerons de créer le cadre optimum permettant d’accompagner nos étudiants en leur donnant les outils pour préciser leur pensée et leur artisanat. Mais cette pensée que cet artisanat doit venir de leurs cohérences et de leurs incohérences. L’incohérence, le vide et le chaos peuvent avoir un potentiel créatif immense. L’institutionnel n’aime pas le vide et le chaos mais l’art peut l’aimer amoureusement…

Vous enseignez vous-même avec un grand succès et une longue expérience didactique dans le domaine de la composition. Quelles autres figures phares avez-vous rassemblées dans votre filière et pour quelle raison ?

Simon Steen-Andersen, Cathy van Eck, Teresa Carrasco, Django Bates ou Stefan Prins sont des créateurs/créatrices très contrastés ayant chacun/e des mondes sonores mais aussi, pour certains, visuels propres. Ce qui les réunit est une force de précision, une ouverture constitutive à d’autres mondes musicaux que la stricte musique contemporaine (Jazz, sound arts, opéra ou théâtre musical) et un haut sens pédagogique. Avec ces figures, mais aussi avec de nombreux autres professeurs invités, un spectre important des directions esthétiques actuelles me semble couvert. J’insiste sur la présence régulière de Simon Steen-Andersen pour des semaines intensives. Il nous permet de poursuivre dans une perspective absolument actuelle la tradition de l’enseignement du théâtre musical initiée il y maintenant plus de 10 ans à Berne par Georges Aperghis. De plus notre corps professoral est extrêmement en lien avec les autres domaines artistiques présents à la HKB : opéra, littérature, arts visuels et théâtre.

Quel rôle jouent la Recherche et la réflexion au nouveau Master ?

Nous développons des liens forts et permanents avec le département de Recherche de la HKB. Certains enseignants sont d’ailleurs actifs dans les deux départements (Musique et Recherche) et des projets phares comme celui sur la Microtonalité sont menés en parallèle du point de vue de la création et de la Recherche.

Je suis assez radical en ce qui concerne la Recherche : nous voyons trop souvent à l’œuvre le modèle où l’essentiel de l’enseignement est l’artisanat puis on donne un « supplément d’âme » avec le réflexif. Ici dans le Master in Composition/Creative practice ce sera exactement l’inverse : la recherche et la réflexion sont le point de départ absolu permettant de définir quel artisanat l’étudiant veut ensuite développer. En d’autres mots, nous œuvrons afin que le cursus même des étudiants soit défini par leur recherche.

«Fantasie und Stringenz»

Peter Kraut im Gespräch mit Simon Steen-Andersen, Professor für Komposition an der HKB, zur Rolle von Komponist*innen und Ausbildung heute.

 

Simon Steen-Anderson, was bedeutet es heute, Komponistin, Komponist zu sein? Was ist ein Komponist?

Es ist gar nicht mehr so leicht, wenn überhaupt möglich, endgültig zu definieren, was eine Komponistin, ein Komponist ist. Komponieren heisst aber meistens: Ereignisse in einem zeitlichen Ablauf zu planen oder arrangieren. Und oft sind die Ereignisse auch klanglicher Natur oder die haben klangliche Aspekte, aber das muss nicht unbedingt sein. 

Was sind wichtige Eigenschaften und Skills, die man dazu benötigt?

Fantasie und Stringenz. Ideen eindampfen und Potenzialen analysieren zu können. Wille und Ehrgeiz, die Ideen und Visionen umzusetzen und sich neue Fähigkeiten und Informationen anzueignen, wenn das erforderlich ist. Und dazu kommen selbstverständlich die eigentlichen Skills: Instrumentieren, Notieren oder Programmieren, Arrangieren, Redigieren, etc. Die Letzteren sind aber viel leichter zu lernen.

Und wie lernt man das am besten? 

Ich würde sagen «by doing»: beim Spielen, Ausprobieren, Experimentieren. Und danach beim Analysieren, Diskutieren, Evaluieren.

Muss man als Komponist heute multimedial unterwegs sein oder kann man auch mit traditionellem Handwerk – Noten auf Notenpapier – aktuelle, relevante Musik schreiben?

Absolut nicht – und umgekehrt ist multimedial unterwegs zu sein keine Garantie für Relevanz und Aktualität. Vorausgesetzt, dass wir uns einigen können, was denn relevant und aktuell heisst. 

Etwa in der natürlichen und unbeschwerten Multidisziplinarität, die durch den erleichterten Zugang zu Technologien und Medien möglich geworden ist. Und damit die Felder und Gebiete, die sich nicht in die traditionellen Kategorien einteilen lassen, im Sinne von «Sowohl-als-Auch» bzw. Dazwischen statt «Entweder-Oder».

 

Zwei aktuelle Veranstaltungen der Kompositions- und théâtre musical-Klassen HKB:

Rising Stars: das Berner Kammerorchester interpretiert vier Uraufführungen der HKB-Kompositionsstudierenden Charlotte Torres, Jonathan March, John Michet und Ivo Ubezio.

30. März 2019, 19h30 im Konservatorium Bern, Leitung Dirigierstudierende der HKB.

Infos unter:

> www.bko.ch/konzerte/termine/RISING-STARS

 

Machinations von Georges Aperghis: Aufführungstournee mit dem Studierendenensemble des Théâtre musical, Leitung Pierre Sublet.

23. April 2019 HKB Auditorium , 26. April 2019 Gare du Nord Basel, 1. Mai 2019 Acht Brücken Köln, 13. Mai 2019 Lausanne SIMC, 22. August 2019 Cernier/Jardins Musicaux.

Infos unter:

> hkb-musik.ch

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