Dritter Zyklus: Kontext und Perspektiven – Orpheus Institute

The question of the development of the 3rd cycle in music has arisen in Switzerland for many years with different achievements depending on the regions of the country.

Antoine Gilliéron — Addressing the issue of the consistency of the path of music students from their entry into a university of music until their last diploma obtained invites us to question the articulation between first (Bachelor), second (Master) and third cycle (Doctorate). What about Switzerland?

Kontext in der Schweiz

Der dritte Zyklus, also Studien auf Doktoratsstufe, sind an Musikhochschulen ein relativ neues Phänomen, obwohl sie an einzelnen Institutionen seit Langem möglich sind. Dafür gibt es einen Hauptgrund: Als höhere Ausbildungsstätten für Musikerinnen und Musiker bieten die Musikhochschulen eine Berufsausbildung an, die auf eine Karriere als Musiker, Komponistin oder Musiklehrer ausgerichtet ist, sei es an allgemeinbildenden Schulen oder an Musikschulen aller Art. Studien des dritten Zyklus anzubieten, war lange Zeit ein Privileg der Universitäten. Und die Behörden erachteten die Institutionen, die für die musikalische Berufsausbildung zuständig sind, nicht durchwegs für geeignet, um einen Doktorats-Studiengang auszuarbeiten, wie er im Bologna-Prozess definiert wurde.

Gefundene Lösungen

Aus diesem Grund haben Musikhochschulen in Europa auf unterschiedliche Weise begonnen, dritte Zyklen anzubieten. Einige können diese Qualifikation aufgrund einer individuellen Zertifikationsberechtigung unabhängig erteilen, andere – und das gilt für alle Schweizer Musikhochschulen – müssen Zusammenarbeitsformen und Partnerschaften mit Universitäten aushandeln. Solche Partnerschaften können für beide Seiten gewinnbringend sein, sowohl was den Austausch von Kenntnissen wie die Steigerung der internationalen Ausstrahlung betrifft. Die Zusammenarbeit ist auch mit ganzen Hochschul-Netzwerken denkbar und kann auf Fachrichtungen ausserhalb der Musik ausgedehnt werden (zum Beispiel auf andere Künste oder wissenschaftliche Fächer).

La recherche artistique au centre

Ce cadre étant posé, il s’agit de questionner la forme et le fond de la recherche (artistique) dans un contexte doctoral. Il est vrai en effet que si traditionnellement celle-ci se réalise sur la musique (notamment en musicologie) ou avec la musique (dansle cas d’un doctorat d’interprétation), la recherche par la musique ouvre un nouveau champ des possibles. Par voie de conséquence, les efforts actuellement au niveau national se concentrent sur le développement de cette dernière, encore peu valorisée, la recherche par la musique.

Blocage au niveau fédéral

Les écueils politiques à surmonter à dessein d’offrir davantage de possibilités de se former en Suisse au niveau du troisième cycle résident essentiellement à l’échelon national. La législation fédérale est bloquée et il s’agit par voie de conséquence pour chacune des hautes écoles de musique faisant vivre l’enseignement supérieur en Suisse de développer des partenariats privilégiés, à l’international ou non, avec des universités ou autres institutions de formation tertiaire.

Une vision systémique

En tant que présidente de la Conférence des Hautes Écoles de Musique Suisses (CHEMS) et directrice générale de la Haute École de Musique Vaud-Valais-Fribourg (HEMU), Noémie L. Robidas se trouve bien placée pour apporter des clés de compréhension quant à ce sujet : « À la CHEMS, nous souhaitons sensibiliser la sphère politique au fait que la recherche artistique subit une double-peine en terme de financement tant par rapport aux critères utilisés pour juger des projets de recherche et que ceux en lien avec les CV des chercheurs.ses. Ces critères sont inopérants quant au type de recherche menées et au profil des chercheurs.euses dans nos hautes écoles de musique. Il y a par conséquent inadéquation entre critères et objets de recherche. » Ainsi, la relative non prise en compte des critères de la recherche artistique constitue la pierre d’achoppement de ce sujet. En effet, le Fond National Suisse de la recherche (FNS) n’octroie pas aisément de financements du fait de ses règlements d’attribution non-calibrés pour des projets artistiques notamment de type recherche-création. Faire avancer l’état des connaissances par le questionnement du langage et des formes, faire croiser les savoirs au-delà de la musique, rencontrer les limites de l’expression artistiques tout en la déplaçant pour l’amener à la rencontre de nouveaux publics constituent par exemple des éléments d’innovations dans un cadre doctoral ou de recherche qui ne sont pas encore suffisamment reconnus.

Création d’un cercle vertueux

Aux yeux des différentes personnes consultées pour la rédaction de cet article, il s’agit avant tout de se demander dans quel but, pourquoi et avec quels moyens ces recherches sont menées. Ensuite, la création d’un cercle vertueux à même de vitaliser l’environnement de recherche en Suisse pourra être implémenté. Cela permettra d’attirer des artistes-professeur.es capables d’encadrer des recherches doctorales et de facto d’augmenter aussi bien le nombre de doctorant.es dans le champ de la musique en Suisse que la quantité de recherches financées. Noémie L. Robidas partage d’ailleurs ce constat et la méthode pour engendrer une boucle d’action vertueuse : « Les pays anglo-saxons ont résolu la quadrature du cercle depuis plus de vingt ou trente ans. C’est véritablement en revoyant les critères de la recherche artistique, évaluée encore passablement à l’aune du nombre d’articles publiés dans des revues de référence et probablement pas assez à celle de la qualité intrinsèque des projets et de la démarche créative de l’artiste, que le retard pris en Suisse pourra être comblé en créant un terreau de recherche favorable propice à attirer des artistes-chercheurs.euses de haut vol dans nos institutions tertiaires de formation et recherche ».

Auswirkungen des 3. Zyklus

In der schweizerischen Hochschullandschaft wird mit Hochdruck an der Ausarbeitung eines Studienplans für den dritten Zyklus in der musikalischen Bildung gearbeitet. Wer in diesem Bereich tätig ist, kann Einfluss nehmen auf die Zukunft der Ausbildung, den angestrebten Wissensstand und die musikalische Leistung. Studentinnen und Studenten werden damit ihr Potenzial auf neue Art entfalten und in innovativen Fachgebieten glänzen können. Es ist zu hoffen, dass hier ein Prozess der Reflexion, Planung und Verwirklichung in Gang gesetzt wird, der anspruchsvoll und auf die Studierenden ausgerichtet ist. Die daraus resultierende Vitalität des Forschungsumfelds wird nicht nur die einzelnen höheren Ausbildungsinstitutionen, sondern die ganze helvetische Musiklandschaft befruchten.

For twenty-five years, the Orpheus Institute based in Ghent in Belgium has been offering doctoral training focused on artistic research. It aims to:

produce and promote high quality music research;

generate new knowledge with and through musical practice;

while keeping the artist’s perspective as a starting point for research.

The docARTES program trains nearly a dozen hand-picked students each year.

Here is an example of a center for artistic research at postgraduate level which plays leading roles at European level and which is a major force in creating new developments in artistic practice, with a perceptible impact throughout the world.

orpheusinstituut.be

 

 

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