Research at the Geneva University of Music

This edition aims to provide regular information on the research activities of the various universities of music. It gives a vision of the different universities, but also a global vision of research in general. Rémy Campos, from the HEM, presents the research in Geneva to us.

Matthias von Orelli — Rémy Campos has been research coordinator at the Geneva University of Music since 2003. His research has focused on the rediscovery of ancient music, on conservatories and on questions of historiography. He is currently working on the history of musical practices in the 19th and 20th centuries.

Rémy Campos, in a few words, how would you describe the history of research at the HEM?

The Geneva research unit was founded 15 years ago, and it was really modest at the time: the team was only employed part-time. Today, our budget exceeds one million Swiss francs, which is an impressive development in 15 years. With the completion of numerous projects and the conclusion of partnerships, research at the HEM has evolved to become a center of expertise.

Quelles sont, selon vous, les principales missions de la recherche à Genève, et quels sont les thèmes de recherche actuels ?

Depuis le début, Genève met l’accent sur les projets de recherche appliquée sur des thèmes couvrant de nombreux domaines de la pratique artistique : nouvelle création et nouvelles technologies, interprétation historique, art et science, dialogue interculturel ou encore pédagogie musicale.

Les projets de recherche sont lancés par des professeurs qui enseignent à Genève et à Neuchâtel, le champ est donc très large. Enfin, l’expérience au sein de l’école, notamment en musique contemporaine ou en musique ancienne, joue également un rôle essentiel.

L’intense activité dans le domaine de la recherche dépasse d’ailleurs largement la HEM. Les autres écoles du domaine Musique et arts de la scène – la Haute école de musique de Lausanne (HEMU) et La Manufacture à Lausanne – ont uni leur force il y a quelques années pour créer un institut de recherche (IRMAS).

Quelles sont vos responsabilités ?

J’ai deux casquettes : je suis Coordinateur de la recherche à la Haute école de musique de Genève et à ce titre je m’occupe de toutes les demandes concernant l’unité de recherche. Cela inclut la conception et la diffusion des projets mais aussi la réalisation de documentaires, la publication de livres, de CD ou de DVD à destination du grand public.

Je suis également responsable de l’IRMAS. L’Institut de recherche Musique et Arts de la scène regroupe les trois écoles du domaine. Son objectif est de promouvoir la qualité des activités de Ra&D en favorisant les échanges entre les chercheurs qu’il héberge et d’accroître la visibilité des travaux de recherche auprès tant des spécialistes que du grand public. L’Institut assure aussi l’évaluation des projets de recherche du domaine Musique et Arts de la scène.

Quelle est, à vos yeux, la plus grande réussite de la recherche à la HEM ?

Je pense que nous sommes arrivés loin en ayant des moyens limités, comme en témoigne aussi notre histoire. Nous produisons aujourd’hui des travaux professionnels de qualité. De nombreuses personnes ont contribué à la réussite de chaque projet individuellement.

Quelle est l’importance de la recherche à la HEM pour vous ?

Je pense que dans le monde des hautes écoles d’arts, l’introduction de la recherche il y a quelques années a été une petite révolution. Si elle a pu être perçue dans les premiers temps comme un frein aux activités artistiques habituelles, il est désormais admis qu’elle apporte beaucoup aux écoles dans toutes sortes de domaines.

Y a-t-il des différences entre la musicologie classique et la recherche dans une haute école de musique ?

Dès le départ, nous avons cherché à faire en recherche musicale quelque chose qui complète ce que la musicologie fait de longue date. Aussi, nous menons des projets très spécifiques qui portent essentiellement sur les questions de pratique. Cependant, la collaboration avec la musicologie est essentielle pour nous. La recherche pratiquée dans les hautes écoles se distingue aussi parce qu’elle ne se limite pas aux publications écrites. Des CD, des DVD ou des émissions de radio rendent justice à des projets mettant la pratique au premier plan.

Quel est pour vous le potentiel d’un lien étroit entre la recherche et la pratique ?

Eh bien, nous sommes un institut professionnel qui se consacre à différents projets et chacun travaille dans le cadre de sa spécialité. Certains de nos assistants ont étudié à la HEM et intègrent ainsi un environnement professionnel.

Pensez-vous qu’il y ait encore des choses à faire dans le domaine de la recherche à la HEM ?

Bien sûr ! Concernant la HEM, je peux dire que de nombreux enseignants et étudiants ont participé à la recherche ces 15 dernières années, mais beaucoup aussi ne l’ont pas (encore) fait.

Vous multipliez les coopérations…

Oui, tout à fait, et sur tous les continents. Nous sommes fortement liés au Japon et à la Chine, sans oublier les projets avec des artistes, dont certains sont des personnalités de premier plan, et des écoles en Inde, au Canada et en Amérique latine. Et bien entendu dans toute la Suisse.

We are currently conducting a major survey of our former students to determine the impact of their training on their professional environment. This work, seems to me, a good example of what research can bring to a high school: a better knowledge of the professional environment with tools different from those used by artists in their daily work.

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